mercredi 31 octobre 2007

"La porte de l'Enfer" // "Gate of Hell" - Le Caire 20/07/2007


Il y a des mondes que l'on distingue à peine.
Des portes qui se franchissent sans y réfléchir. Leur colonnes comme cachées dans un coin de la mémoire, ou d'une photo.
Pourtant, une fois que l'on a compris, tout parait évident :
... une ombre trop présente pour être honnête, un noir qui absorbe la lumière, un trou béant qui plonge vers le centre de la Terre juste après la porte, une table abandonnée à la hâte, des objets qui semblent s'en aller, tels une procession mystique...
A moins que la table ne soit un vaisseau, qui vogue vers la porte de l'Enfer...
Styx de poussière.
L'Enfer...

lundi 29 octobre 2007

Aller de l'avant // Going Forward




Voilà.
Ma maison est en cartons ("pirouette cacahuète"... je sais, elle est très très drole, mais que celui qui n'a pas la chanson dans la tête me jette la première pierre!).
Et je suis prêt pour mon 3eme déménagement en 27 mois.
Les 16 mois passés à Boulogne furent plein d'aventures et d'émotions en tout genre. Principalement heureuses, très heureuses. Oserais-je même dire que j'ai appris autant qu'en un an de tour du monde? ... Oui!
Mais l'heure a sonné de partir vers de nouvelles aventures... un dernier regard en arrière, et on y va.


Voilà.
Ma maison est dans un sac à l'arrière du camion.
Il fait chaud, je suis mort de fatigue. Mon T-shirt (le même que je porte aujourd'hui d'ailleurs) est plein de transpiration incrustée de poussière. J'entame mon 3ème jour de route depuis Addis.
Les 15 jours passés en Ethiopie furent plein d'aventures et d'émotions en tout genre. Principalement heureuses, très heureuses. Oserai-je dire que ce séjour à changer ma vie? Oui!
Mais l'heure a sonné de partir vers de nouvelles aventures... un dernier coup d'oeil dans le rétroviseur, et on y va.

dimanche 28 octobre 2007

No Gain without Pain // Pas de victoire sans douleur


Sur l'île de Zanzibar, dans les ruelles de Stone Town... La sagesse populaire, mélange de slogan sportif footbalistique et de volonté de s'en sortir...
Parce que parfois la vie ressemble à un combat.

Repas typique... // Typical Meal...


Je déménage cette semaine, il était donc temps que je teste le resto qui est quasiment en face de chez moi : "Le Relais de Bretagne". Ce fut chose faite vendredi dernier avec Nat, ma cobaye!
Rien de breton ici, c'est plutôt l'Afrique du Nord qui nous accueille avec son tutoiement chaleureux. On se sent vite comme à la maison.
En semaine, la salle est envahie par les "bleus de travail" et quelques couples de retraités du quartier. Ambiance garantie.
Et surtout, pour 8.5€, on a droit à assez de nourriture pour 3 personnes : c'est avec surprise que j'ai vu arriver mon assiette contenant, non seulement les brochettes d'agneau demandées, mais aussi 2 cotelettes et 2 merguez!
N'y venez pas pour perdre du poids...
J'ai adoré.

vendredi 26 octobre 2007

"Le moment des chevaux" dans "Michael Clayton" // "The Moment of Horses" - in "Michael Clayton"

Horse-Ghost // Cheval-Fantôme - Islande - Juillet 2005

-It's all about the horses.
-Tout tient aux chevaux. C'est pas grand chose pourtant, des chevaux.
-No, horses are not a big deal.

- But isn't it also about the air? The air so chilly, that the mouth smokes.
- L'air si frais, que la bouche en fume... peut être.
- No, it's the horses...
The horses and the field. It's the early morning hour too.
- Oui, ce sont les chevaux. Les chevaux, le champs, les premières heures du matin.

- L'herbe est sûrement humide et froide, mais on ne le sent pas. Je ne le sens pas. Et vous ?
- No, I don't feel the cold, we don't feel the dampness.
- C'est monter la colline vers eux, les chevaux.
-The horses, let's walk uphill to reach them.
- All silent.
- Un pur silence.

- Where is the city and its digusting crust of pollution and corruption?
- La ville, ses égoûts dégoutants, ses pourritures habillées.
Gone. Partie, disparue.
- Facing the horses, looking at them, as if he'd be asking them to explain him.
- On dirait qu'il les supplie. Il a l'air perdu.
- Do they look like judges?
- Ils pourraient nous juger.
- Of course, they could!

- It only lasts a moment. A nothing.
-Rien qu'un moment. Un rien.
Mais la vie est la somme de nos riens, n'est-ce pas?
- Hmm... The sum of our nothingness.
It's a nothing but it will follow you...
- ... longtemps.

jeudi 25 octobre 2007

"Rencontre" // "Encounter" - Budapest - Printemps 2007


C'est le printemps. L'entracte d'un opéra improvisé, dont j'ai oublié le nom.
Dans l'accueillante Budapest.
Joli oasis de fraicheur entre deux journées de travail.
Les bons côtés des déplacements professionels.
Tourniquet de visages, de rires, de coupes de champagne et de chants de cristal.

mercredi 24 octobre 2007

The Only Way Out // La seule issue


"La seule issue" - Glasgow - 2003

I remember,
falling from the 30th floor
the flapping of my clothes
I remember,
my mouth distorted by a silent scream
the fury of the wind against my ears.
I remember,
fighting to breathe in
staring at the growing ground.
I remember,
flashes of my life
happy for most.
I remember,
my body
smashing against the floor
my chest
crashed in like a ball of paper.
I remember,
the burning bounces of my head on the cement
my teeth falling like leaves
the distinct sound of 37 breaking bones
the thick liquid leaving me
Leaving me
Leaving
the endless second of agony.

I remember...
Nothing.


PS : Promis, demain, je poste quelque chose de rigolo.

mardi 23 octobre 2007

I need a Hug !! // J'ai besoin d'un calin !!

Aujourd'hui, je ressemble à ça :


"Hug me!" // "Calinez-moi" - République Démocratique du Congo - Août 2007

L'oeil un peu vague, le poil ébouriffé mais tout doux, à moitié perdu dans les limbes...

Et comme vous pouvez le constater : j'ai un gros besoin de calins ! Des volontaires ?

lundi 22 octobre 2007

Dégouté, inconsolable... // Terribly disappointed, inconsolable...

La Veillée des Abysses - JL Fernandez

Pffffff ! Fais chier !
Pour la peine la photo du jour n'est pas de moi ! Na ! (Tant mieux diront certains... Grrrrr ! attention je mords !).

Je suis deg' parce que je viens de m'appercevoir que j'ai ENCORE loupé le spectacle de James Thiérrée : "Au revoir Parapluie". Evidemment, au Théâtre de la Ville, au printemps, c'était plein à craquer avant même que les places soient mises en ligne. Et puis : j'ai oublié... jusqu'à cette semaine, où je me suis apperçu avec Horreur (je passe beaucoup de temps avec Horreur, en ce moment!!!), que le spectacle était plein à Rueil, et que les autres dates étaient passées... à part celles du terrible Théâtre de la Ville en avril, mais je sais bien que ça va foirer, cette fois encore... Pfffffff ! (Et oui, Laura, je sais... tu es deg', toi aussi !)

Du coup, c'est la déprime.

Pour mémoire, j'ai découvert James Thiérrée en 2005 au Théâtre du Rond-Point, pour sa "Symphonie du Hanneton", grâce à Laura. Avant qu'il ne soit sacralisé par un "Molière". Maintenant, il est inabordable. A l'époque, c'était limite si on ne prenait pas un pot avec lui après le spectacle.

Bref, ce type est capable vous faire passer du rire aux larmes comme un rien. Le tout dans des spectacles "nouveau cirque" (j'aime pas les catégories ! Je suis grognon aujourd'hui...) pleins de rêve de poésie, et d'imagination visuelle folle... En bref : un des plus beau spectacle de ma vie...

Du coup, je voulais vraiment sauter sur ce spectacle là... et puis total : RIEN !

Comme je suis gentil, je vous offre une petite démo pour les curieux, mais je vous préviens, ça donne pas grand chose en video (mais ça me fait rire quand même, moi!) :
http://video.google.com/videoplay?docid=-8553078807828043492&q=veill%C3%A9e+des+abysses&total=18&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=0

Regardez celui avec la chaise, et aussi le suivant avec la banquette !

dimanche 21 octobre 2007

Peut-on changer le Quotidien en Futur ? // Can one change "Daily life" into a Future?


"Train-Train Quotidien" - "Daily Routine" - Tokyo - November 2005

Nous avons tous des rêves, des projets, des envies, des espoirs. (Enfin j'espère !)

Mais qui ne s'est jamais trouvé pris au piège de son quotidien ?
Comment des journées, qui se ressemblent toutes, pourraient-elles au final amener la réalisation de nos rêves ou de nos projets ?

Le changement, se fait-il par chocs brutaux et violents ou bien par des glissements souples et progressifs ?

La tectonique des plaques peut-elle nous aider à comprendre ce phénomène ?

Ou bien les mathématiques ? La série Harmonique - 1+1/2+1/3+...+1/n- tend vers l'infini quand n grandit infiniment. Ce qui tendrait à prouver qu'à force d'ajouter des quantités de plus en plus petites les unes aux autres, on finit par pouvoir atteindre les étoiles...



Oui... mais 1+1/4 + 1/9 +... + 1/n^2 converge... La preuve :



Et c'est un très beau résultat.
(Pour les curieux : http://folium.eu.org/analyse/d2/d2.html Ah... La fameuse classe de Sup 2!! Si, si, j'étais capable de faire ça, moi Messieurs, Dames !)

Conclusion... pour transformer le quotidien en futur, il ne faut pas se tromper d'exposant.
CQFD.

Religion, Love and Aliens... // La religion, l'amour et les extra-terrestres...


En revoyant cette photo prise à Salzbourg, qui montre une énorme affiche pour une comédie américaine à l'eau de rose sur une église, j'ai eu un flash...
L'être humain déteste la solitude. Il ferait tout pour se convaincre qu'il a un destin différent des autres espèces. Jusqu'à inventer des choses... tout simplement !
Les religions rendent notre âme moins solitaire.
Les religions, en plus d'être un outil de pouvoir incroyable, sont un moyen bien commode pour se persuader que nous ne sommes pas seuls. Que notre destin n'est pas "seulement" de servir de nourriture aux vers.
Les extra-terrestres rendent notre cerveau moins solitaire.
De même, les fameux "extra-terrestres", outre une rente incroyable pour les journaux à sensations, sont un rassurant jeu de l'esprit pour évacuer notre solitude d'un moyen "pseudo-scientifique".
Et si l'amour relevait du même complexe ?
Nous essayons de nous persuader que l'Amour peut nous combler, que nous pouvons trouver une personne à qui parler. Avec qui la solitude n'existe pas. Mais qui y croit encore vraiment ?

vendredi 19 octobre 2007

"L'attrape-Lumière" // "The Light-Catcher" - 23 juillet 2007 - Kenya

Il y a des gens, comme des trous noirs, qui attirent la lumière.
A moins qu'ils ne la génèrent eux même...
A croire que les photons aiment se frotter à eux, plus qu'à nous autres, nous, les ténébreux, les pouilleux.
A rendre jaloux ceux qui essaient de trop.
Car eux, sans faire exprès, ils y arrivent.
Jusqu'à électriser leur cheveux comme des dendrites surdouées, qui irradient de photo-transmetteurs et rendent folles nos pauvres synapses moyennes.
Même au coeur de l'orage, le soleil brille avec ces (géants/gens)-là.
Et le moindre de leurs sourires est une bouffée de vent solaire.

Démonstration...

Tatiana, comment fais-tu ?

jeudi 18 octobre 2007

Violence... (République Démocratique du Congo - Août 2007)


Head on the ground /./
Gun on the head /./
Fear in the guts /./
Blood in the ears /./
Tears in the eyes /./
Don't wanna die.
Didnt wanna.
Des bulles glacées remontent lentement le long de mon coeur, s'y frottent comme des rasoirs de peur. Du sable crisse entre mes deux plèvres, mes dents rougissent à force de mordre mes lèvres.
Mes ongles sont comme des pétales, soulevées par un vent de métal.

Je pense à vous aujourd'hui, Congolais. Que la paix soit avec vous. Dès que possible.

mercredi 17 octobre 2007

Lonely Path // Chemin solitaire

Orange. Tracés parallèles. Comme les rails d'un train qui se perd.
Des boules de feu comme perdues dans la nuit.
Leur cracheur a disparu. Elles planent. Solitaires.
"Tu peux cracher, même rire", dit la chanson du libéré.
Mais à qui le dois-tu, toi ?
Les planches du banc s'ouvrent en grand pour m'engloutir.
Comme la mer engloutit sa fille.
J'oublie le goût de la cerise sur ta peau.
Et je pense aux Autres... ceux qui ont eu raison d'avoir tort.
Et ceux qui auront tort d'avoir raison...
Peut être aussi.

mardi 16 octobre 2007

L'oeil // The Eye


Les cheveux s'éclaircissent.
Et hier, il me semble qu'est apparue une tache rosée sous mon oeil gauche.
Comme une larme incrustée.
32. Et les derniers mois, voilà que je peux dire sans sourciller que j'ai fait telle chose pendant 10 ans, presque 20 ans que j'ai commencé telle autre...
Qui suis-je ?
Maintenant. Qu'est-ce que le présent, quand le passé grossit à vue d'oeil ?
Et que reste-t-il du futur ?
Réponse demain. Peut être.

lundi 15 octobre 2007

Fit in with the Crowd... // Se fondre dans la masse...

Oui, j'espère que Vienne et l'Autriche deviendront des endroits que j'apprecie.
Et pour cela, il va sans doute falloir que je fouille un peu dans les recoins, pour trouver des choses un peu bizarres et folles (un musée de la poupée ??).
Et puis, je veux essayer de comprendre la politique locale. Ce qui, me semble-t-il, est l'une des choses les plus complexes à saisir dans un pays, qui n'est pas votre nation.
Numero 2 est donc à la fois plus simple, mais aussi plus "sentimental" que son prédécesseur.

Qu'est-ce que la vie ? // What is life ?


"Guillaume, look at this one, in the corner... There's someone in there !"
Liz a l'air très excitée... (une constante chez elle, certes)
Elle me montre un coin dans l'exposition du musée de la Poupée a Paris, où elle voulait absolument m'emmener ("Je t'ai imaginée dans ce musee! " dit-elle, mysterieuse). Evidemment, je ne suis pas un grand fan de poupées. Mais comme je ne refuse jamais de faire un truc bizarre, me voilà avec elle dans ce minuscule musée a Rambuteau, un superbe dimanche matin d'octobre.
Dans ce coin, se tient une jeune fille aux habits 1920. Son visage est une perfection de douceur et de finesse. Elle est là, comme mise au rebus, oubliée.
Mais moi, je n'oublierai jamais son visage. Ses yeux. Incroyables.
En m'approchant, en me penchant vers elle, je sens une envie irresistible de lui toucher la joue. A mesure que ma main se rapproche de sa peau, un frisson me parcours : j'ai la quasi certitude que ses yeux vont finir par me fixer, qu'elle va bouger. Ses yeux liquides. Immenses et si réels.
Lorsque je finis par la toucher, c'est de la cire que je touche. Mais la tendresse que nous échangeons est réelle, elle.

samedi 13 octobre 2007

La Généalogie des Défis // Genealogy of Challenges


Pour accompagner mon départ à Vienne et pour me motiver, j'ai eu l'idée de faire une liste de 5 défis qui conduiraient mon séjour en Autriche.
5 "missions" centrales pour me tirer à travers la vie dans ce nouvel endroit.
5 envies, qui n'en empêchent SURTOUT PAS d'autres, puisque tout plan, bien sûr, est fait pour être modifié !
Aujourd'hui, je partage avec vous le premier bébé de la liste : un chiot berger allemand au museau encore tout petit (plus mignon que celui des adultes)...
Eh oui : "Parler allemand couramment"... parce que je frissonne d'effroi quand je m'entends dans la langue de Goethe... un accent à couper au couteau, un vocabulaire digne de la 5eme et des fautes de grammaire à tous les étages !
Mais je vais y arriver... Je vais y arriver.

La Vie est ailleurs // Life is Elsewhere // Zivot je jinde

"Où est la vie ?" // "Where is life ?" // "Kde je zivot ?" - 29/09/07 - Gare Montparnasse



Milan Kundera. Prague. 1969. Paris. 1975.
"La vie est ailleurs", au delà de la critique violente du régime communiste, est une déconstruction magistrale du poète et de la poésie. Des poètes et de la Poésie. Mais je préfère en citer des extraits et quelques mots d'un de ses critiques assidus.

_________________________________________________________

"La poésie est un territoire où toute affirmation devient vérité. Le poète [...] dit aujourd'hui : tout s'achève et sombre dans le silence, il dira demain : rien ne s'achève et tout résonne éternellement et les deux sont vrais. Le poète n'a besoin de rien prouver ; la seule preuve réside dans l'intensité de son émotion. [...] Le poète sait peu de chose du monde [...], ce n'est pas un homme mûr et pourtant ses vers ont la maturité d'une prophétie devant laquelle il reste lui-même interdit."

"La tendresse, c'est la frayeur que nous inspire l'âge adulte. La tendresse, c'est la tentative de créer un espace artificiel, où l'autre doit être traité comme un enfant."

"[...] ne pas avoir de parents est la condition première de la liberté. [...] La liberté ne commence pas là où les parents sont rejetés ou enterrés, mais là où ils ne sont pas."

"La mort est un message; la mort parle; l'acte de mort possède sa propre sémantique, et il n'est pas indifférent de savoir de quelle façon un homme a trouvé la mort, et dans quel élément."
- Citations ci-dessus toutes extraites de "La vie est ailleurs" - Milan Kundera - 1969.

"Sous ses dehors innocents, l'oeuvre de Kundera est l'une des plus exigeantes qu'il nous soit donné de lire aujourd'hui."

"Kundera ne détruit pas le monde avec fracas : il le défait pièce par pièce, méthodiquement et sans bruit, comme un agent secret."

"Avec Don Quichotte et Madame Bovary, "La vie est ailleurs" est peut-être l'ouvrage le plus dur à avoir été écrit contre la poésie. [...] La poésie en tant que dernier repère de Dieu. [...] Lire Kundera, c'est adopter ce point de vue de Satan, sur la politique, l'histoire, l'amour, la poésie, et de façon générale, sur toute connaissance. Et c'est justement par là que son oeuvre est non seulement pure subversion, mais aussi pure littérature."
- Citations ci-dessus des commentaires de l'édition française par François Ricard - 1978.

jeudi 11 octobre 2007

Nixon, Aide moi ! // Nixon, Help me !


Nixon,
Je sais que tu ne liras sans doute jamais ces mots. D'ailleurs tu ne parles pas français.
Mais j'ai besoin de toi.
Toi, qui sais être intense et désinvolte à la fois.
Toi, qui sais être amical et froid à la fois.
Il y a dans ton calme incroyable, dans tes yeux qui rayonnent de ce petit rétroviseur, et dans ton sourire indecryptable, une aura qui m'a marquée pour toujours.
Comme un idiot, lors des 48 heures que nous avons passées ensemble, je ne t'ai pas demandé d'où te venaient tant de force.
Je sais, je parle trop. Trop souvent. (Merci du conseil)
Penser à toi, m'aide sans que je le sache pourquoi. Peut être, parce que cela me rappelle ce trajet entre Moyale et Nairobi. Après avoir quitté la réceptionniste, dont le visage illuminait la page d'hier, c'est avec toi que j'ai creusé le sillon de la route vers le Sud.
Peut être, que penser à ce trajet interminable entre deux Océans, plongé dans la poussière, me prouve que je peux y arriver.
Aujourd'hui encore.
Merci Nixon. Si, si, je t'assure.

Lumière Noire // Black Light


Moyale - 17 Août 2007 - 8h du matin.
Cette photo est un pur reflexe, prise lors d'un jeu de cache-cache avec la réceptionniste de l'"hôtel" où j'ai passé ma première nuit au Kenya.

Elle n'est pas parfaite. Mais suffisament touchante pour me faire réaliser, qu'au milieu des ténebres de mon pire passage de frontière, il y a eu de la lumière.

Arnaques, mensonges, pressions en tout genre, sentiment intense de fatigue et de desorientation en passant de l'Ethiopie au Kenya, stress de ne pas pouvoir arriver à temps à Nairobi...
Dans ces cas là, on s'agripe à ce qu'on peut. Un sourire, un regard, c'est déjà beaucoup.

mardi 9 octobre 2007

Witch's potion // Potion de Sorcière


Les couleurs pastels sont dangereuses pour la santé. Il faut oublier qu'il s'agit d'une glace. De quand datent ces merveilles ? Quel temps ! Le chien a chaud sans poil, mais avec moutarde. Il parait que la France a battu la Nouvelle-Zelande. A peine deux blocs !! Les jardins secrets devraient être fermés le dimanche. En silence c'est possible, surtout si les taxis ne jouent pas de marche militaire. Le vent pousse la lumière contre (m/t)es (chev/y)eux. Ce chien a un morceau de bois coincé dans son pelage. Ce serveur est nerveux. Qu'est-ce qui touche mon bras ? Mon bras ? J'ai amené une carte. Il faudrait couper ce bras, depuis le temps qu'on en parle.

Je deviens fou... Maudite potion. J'arrête cette drogue demain. Promis.

lundi 8 octobre 2007

So cute !!! // Trop mignon !!!


En parrain consciencieux... enfin un minimum, je me dois de vous donner des nouvelles du petit Gaétan. Comme vous le voyez sur cette photo mega-craquante, il :
  1. mange bien
  2. s'habille comme Robin des Bois
  3. sait déjà poser pour la photo
  4. me sert la main comme un grand
Tout ça, à deux mois !!

Dead Travel (4th part) // Voyage mort (4eme partie)

Luxus - Ethiopia - juillet 2007

Derniere de la serie. Mais encore du contraste. Couleur et lumiere crue, mediocrite des matieres... On casse le mythe du voyage glamour et sauvage, avec cette juxtapostion du papier toilette et du savon avec une blonde sur l'emballage, avec le cendier sale et les livres...

Je laisse les volontaires (Corto t'as l'air bien parti !!) faire des interpretations psychologiques sur l'evolution de la forme et du sujet chez Guillermo entre 2003 et 2007... Y'a une these a faire sur le sujet !

Dead Travel (3rd part) // Voyage mort (3eme partie)

Luxury // Luxe - Guayaquil - Avril 2006

J'en vois qui s'agitent, parce que je mets du noir et blanc sur mon site !! Je sais c'est scandaleux !
Et manipulateur ! Du coup, les deux dernieres seront en COULEURS !

Cette photo, prise en Equateur, a 2h du mat' un soir ou je me suis retrouve dans un 5 etoiles paye par la LAN Chile, parce que j'avais oublie de remonter dans l'avion, qui devait m'emmener a Buenos Aires.

Enorme contraste avec Errance, bien sur...

vendredi 5 octobre 2007

Dead Travel (2nd part) // Voyage mort (2eme partie)

"Errance" // "Wandering" - Hiver 2003 - Montreal

Au commencement etait "Errance". Simplissime photo noir et blanc. Pourtant une de mes preferees. La chambre d'hotel a l'etat pure, dans tout ce qu'elle a de froid et de melancolique.
2003, et pourtant les choses semblent plus ordonnees que sur la photo d'hier, n'est-ce pas ?

jeudi 4 octobre 2007

Dead Travel (Part One) // Voyage Mort (1ere partie)

"At Home" // "A la maison" - Trans-siberien / vers Tomsk - juillet 2005

Je suis dans une periode, ou j'essaie de mettre du sens sur des choses qui n'en n'ont pas forcement... Mon blog ne devait pas y echaper : je vais donc vous proposer une serie de photos du type "nature morte" tournees vers le voyage. Un des themes recurrent dans mes photos fetiches, vous allez vous en appercevoir.

mercredi 3 octobre 2007

War of Seas... // La guerre des mers...

Air marin (encore). Craquements de coquillages. Escalade de rochers. Chaleur maternelle. Brise revigorante. Amitié renaissante. Sable envahissant. Trois mats impressionnant. Salle obscure désertée. Solitude des hangars. Beauté de l'ombre et de la lumière. Petitesse mélangeante. Laideur attirante. Soleil amoureux. Travail absentéiste. Folie quotidienne.
Un week end à Saint-Nazaire...

lundi 1 octobre 2007

Leave Us Alone // Laissez nous seuls

Back to cute animals !!
Super difficile de choisir une photo représentative de ce moment passé avec les Gorilles des montagnes, en République démocratique du Congo, le 13 Aout dernier.

Celle-ci, à mon sens, transmet une sorte de tristesse, mêlée de calme et de beauté.
Que dit le regard du gorille de gauche (cliquez sur la photo pour la voir en grand)?

Quand pourrons-nous être seuls au monde ?