vendredi 28 décembre 2007
Objets Perdus : Le Retour // Lost and Found : The Come Back
Les deux entrées précédantes n'étaient faites que pour préparer celle-ci...
Vendredi soir en sortant du taxi conduit par un sympathique Ghanais, je me jette sur le pavé numérique qui garde la porte de Gwen. Je suis en retard.
Pas si vite.
Je me sens un peu seul. Cette sensation d'être trop leger. Je m'immobilise.
La partie de mon cerveau qui traite les urgences, se détache de moi, s'envole. Elle parcours mon corps, l'espace et le temps comme un esprit magique.
Cette "fée Clochette" finit par trouver ce qui cloche : ma valise est restée dans le coffre du taxi.
Avec mes vêtements, mes cadeaux de Noël, mes livres...
Pffffff...
5 jours plus tard, la rue Morillons (lieu sacré qui rassemble tous les objets trouvés de la capitale) m'acceuille avec ses bureaux qui sentent bon les locaux administratifs.
Lino, plafonnier, pans de bois et vitres aux orifices circulaires bizarrement obsturés par des cercles de verre parallèles, chacun figé dans la vitre au moyen de 3 plots de métal.
Peut être pour protéger des postillons.
Pour rien. Malheureusement, mon chauffeur n'est pas encore passé ici. Ou ne passera pas.
A suivre.
lundi 24 décembre 2007
Art Sous-Marin // Submarine Art
Belle séance de photo ce dimanche soir. Seul dans la base sous-marine de Saint-Nazaire par une température proche de zéro. Seul à part 2 jeunes distributrices de préservatifs!!!
Et un monstre de béton, d'ombres et de lumières.
Superbe ambiance.
dimanche 23 décembre 2007
Objets perdus : Bilan // Lost and Found : Status
samedi 22 décembre 2007
Lost And Found : The Legend // Objets Perdus : La Légende
Meilleure fin d'année 2007 // Best Year Ending 2007
The winner is..." : Naaaaat !
mardi 18 décembre 2007
Comment passe-t-on l'Hiver // How to go through Winter
Leçon Numéro 1 : Faire des réserves...
Tartines de Raclette // Raclette's Tartine - Marché de Noël de la Spittelberggasse - Wien - 17/12/07
Leçon Numéro 2 : Rester à l'intérieur, bien au chaud...
lundi 17 décembre 2007
Wiener Weihnachten (1ste Stuck) // Noel Viennois (1ere partie)
dimanche 16 décembre 2007
Le Sapin, Le Sapin !!! // The Rabbit, The Rabbit (sorry, french joke !)
Je vous avais promis le Sapin de Noël du Rockefeller center...
Le voilà... A quelques mètres à peine de la photo précédante... mais pas mal de temps et d'efforts. Je vous ai épargné la foule sur cette photo-là, mais elle est belle et bien toujours là !
Allez, puisqu'on est parti sur le thème de Noël, je vous montrerai ce que cela donne à Vienne dans mes prochaines entrées !
vendredi 14 décembre 2007
Christmas Crazy! // Noël Neuneu !
jeudi 13 décembre 2007
Retour vers les Défis // Back to Challenges
Les lecteurs attentifs auront remarqués que je me suis arrêté à 3 dans le décompte de mes 5 défis viennois. Il est donc plus que temps, un mois après mon installation, de continuer avec les deux derniers... et non des moindres.
Le quatrième parle de "finir un livre"...
Avant de parler plus avant de l'écriture, dans une autre entrée, peut être, je vais vous laisser méditer sur l'extrait suivant de Milan Kundera, issue de l'excellent "Livre du rire et de l'oubli" :
Milan Kundera - 1978 - "Kniha smichu a zapomneni"
mercredi 12 décembre 2007
La Part Obscure // The Arcane Portion
Il fait toujours nuit quand ces choses arrivent.
Les ténèbres estompent les couleurs et les formes, changeant tout en une mélasse grise recouverte par la pluie.
Je marche dans cette rue que je connaitrai par coeur, bientôt.
Et, la réalité se décale. D'un coup.
Il suffit d'une image, d'un flash. De quelques bout de néons collés sur de la tôle.
De morceaux de papier découpés aux ciseaux par son fils peut-être.
A la limite, on n'imagine rien de plus.
Comme si l'on voyait un OVNI posé dans un champ. L'imagination incapable de chercher ce qu'il se passe DANS le vaisseau. Car l'extérieur suffit à saturer nos perceptions.
La meilleure cachette n'est-elle pas derrière du criard, du voyant, du bruyant ou du bavard ?
Bienvenus à Vienne...
lundi 10 décembre 2007
La plus belle voix du monde, ou "fil rouge italien" // The most Beautiful Voice in the World, or "Italian Guiding Line"
Ce soir, j'étais à mon premier concert viennois. Pas de perruques poudrées, d'orchestre philharmonique, ni de costumes trois-pièces comme sait si bien les accueillir la Wiener Konzerthaus avec ses lumières froides et ses lignes dures très "germaniques".
Non.
Ce soir, alors que je lis depuis plus d'un mois, un roman qui parle de Rome, et après mon week-end "rom-antique" à Rome ; après ma conférence en Ro(u)manie avec sa langue qui sonne tellement italien ; après ma découverte des immigrants italiens de Long Island City, je suis allé à un concert de Gianmaria Testa, splendide chanteur... italien, qui parle d'immigration (notamment).
Une merveille de concert. De la sorte de ceux qui vous démontre qu'aller à un concert est vraiment un PLUS.
Le voir sur scène, ce petit facteur italien qui ne paie pas de mine. Voir le bonheur qu'il a d'être là, avec ses amis musiciens tous plus doué les uns que les autres (un contre-bassiste, un batteur, et un "camemberiste"!!!).
Et puis Gianmaria fait des chansons à texte, alors il fait venir un traducteur complice sur scène, pour faire partager aux Autrichiens le sens des longs intermèdes hilarants, où il nous parle de ses chansons.
Et me voilà coupé en deux : entre le plaisir de comprendre/deviner l'italien, et celui de comprendre/confirmer l'allemand. Du coup, je ris deux fois plus !
Mais, surtout, surtout, il y a cette voix. Purée... Cette Voix. Et ce ton, et puis c'est de l'italien... (On se doute bien, qu'un gars comme Gianmaria ne pourrait pas chanter en hollandais - sans doute la langue la plus affreuse du monde-)... et puis ce sont de vrais poêmes.
Alors, ce soir, perdu en Autriche, même si je ne comprenais pas tout, ma patrie, c'était un petit bout d'Italie, qui s'appellait Gianmaria.
PS : il passe en mars aux Bouffes du Nord à Paris
http://www.gianmariatesta.com/
Monde miniature à l'Art-O-Mat // Mini-world at Art-O-Mat
Diane, Art-O-Mat, Long Island City - NY, 08/12/2007
La scène se passe dans un de ces magasins qui fourmillent d'idées et d'objets qu'on aimerait avoir le temps/talent de faire, ou, faute de mieux l'argent d'acheter !
Diane, en charge du magasin, est souriante, intéressante, passionnée, et gentille :
- If you want, you could see a part of France tonight ! There's Stephane "Rimbaud" playing. (Si tu veux, tu peux aller voir un bout de France ce soir ! Stéphane "Rimbaud" joue.
- Ugh... Actually, I have this show in Brooklyn. By the way I have an extra seat and nobody to go with me, so... (Euh... En fait, j'ai un spectacle à Brooklyn. D'ailleurs, j'ai une place en plus et personne pour m'accompagner... donc...)
- Oh yeah? I could try to think of someone, among my volonteers maybe. As for me, I NEED to see Stephane! It's been ages I didn't see him. He's great on stage. Look, here is his webpage... (Ah oui ? Je pourrais essayer de te trouver quelqu'un parmis mes volontaires peut-être. Par contre, moi je vais voir Stéphane! Ca fait des siècles que je ne l'ai pas vu. Il est super sur scène. Tiens, voilà sa page internet...)
- Wait a minute... It's not "Rimbaud"!!! It's Wrembel ! B-But... I know this name... is there a picture ? Yes... Oh my GOD ! I was in school with this guy ! (Attends, mais c'est pas "Rimbaud" ! C'est Wrembel ! M-mais je connais ce nom ! Y-a-t-il une photo ? Oui... Nom d'un chien ! J'étais à l'école avec ce gars !)
- Nooooo !? You're kidding ! (Nooonnn!? Tu plaisantes !)
- It was... 17 years ago ! This guy was the stereotype of the bad school boy and me, the one of the shy good school boy ! He used to sit right next to me to tell me dirty words and see my reactions ! But strangely, there was no hatred or contempt between us. Maybe more a commun respect somehow... (C'était il y a... 17 ans ! C'était le stéréotype du mauvais élève, et moi celui de l'élève modèle timide ! Il faisait expres de s'asseoir à côté de moi en classe pour me dire des mots cochons et me choquer ! Mais, bizarrement, il n'y avait pas de haine ou de mépris entre nous, plutôt peut-être une sorte de respect réciproque en quelque sort...)
- Well, now he lives in New Jersey, he's married to an American girl and has a little boy that size ! (Eh bien, maintenant, il vit dans le New Jersey, est marrié à une Américaine et a un petit garçon haut comme ça !)
- The world is soooo small ! (Le monde est trop petit !)
Déjà vu ?? // Deja vu ??
Ca vous rappelle quelque chose ?
Mais si... regardez de plus près ! Cliquez sur l'image pour l'aggrandir, vous verrez...
Certaines images, répétées en boucle, finissent par devenir des clichés !
jeudi 6 décembre 2007
Massacre Roumain // Romanian Rampage
C'était le jour où Caucescu est tombé. Je devais rentrer en Bulgarie depuis l'Allemagne. J'étais alors étudiant là-bas. Mon avion a été bloqué, parce que l'espace aérien roumain était fermé. J'ai du passer 24h à l'aéroport de Berlin Est.
Le palais du peuple, à Bucharest, est le deuxième plus grand bâtiment du monde, après le Pentagone, paraît-il.
C'est par les reflets que j'en vois dans les yeux et les paroles des gens, que je croise dans cet hôtel, que j'apprends à connaître Bucharest.
Une ville que je vois depuis la fenêtre du 4eme étage, et qui s'étend entre les poubelles saccagées par les chiens au pied de ma chambre chaque soir, et les bâtiments sinistres et couverts d'insignes disant "LG" ou "SIEMENS"...
48h sans sortir de l'hôtel !
Rome par Butor (3/3) // Rome seen by Butor (3/3)
Dernière extrait romain de ce superbe roman de Butor. Dont le héros se débat dans les pièges de la fin des illusions de la jeunesse. Une écriture magnifique d'une violence feutrée extrême.
Jamais non plus vous n’êtes allés ensemble à Saint-Pierre, parce qu’elle déteste les papes et les prêtres autant que vous, d’une façon bien plus virulente et voyante que vous (c’est une des raisons pour lesquelles vous l’aimez tant), ce qui ne l’empêche nullement de goûter au plus haut point les fontaines, coupoles et façades baroques, et certes vous n’avez nullement envie vous-même de retourner demain matin à l’intérieur de ce gigantesque échec architectural, de cet immense et richissime aveu d’indigence.
Rome par Butor (2/3) // Rome seen by Butor (2/3)
Toujours Image/Extrait :
A la sortie, vous l’avez priée d’accepter un rafraîchissement, et dans le taxi qui vous amenait à la via Veneto, par Sainte-Marie Majeure et la rue des Quatre-Fontaines, vous lui avez dit votre adresse parisienne et celle où l’on pouvait vous joindre à Rome ; puis sous l’excitation merveilleuse de la claire foule élégante, vous lui avez demandé de venir déjeuner avec vous le lendemain au restaurant Tre Scalini.
C’est pourquoi le matin, avant même d’aller au siège central de chez Scabelli, vous êtes passé à la grande poste envoyer un télégramme pour avertir Henriette que vous ne seriez pas à Paris avant le lundi, puis, un peu avant une heure, depuis une table de la terrasse, vous l’avez vue venir de l’autre bout de la place où des petits garçons se baignaient dans la fontaine de Fleuves, minuscules à côté des géants éclatants, et si vous aviez connu à ce moment-là les poèmes de Cavalcanti, vous auriez dit qu’elle faisait trembler l’air de clarté.
Rome par Butor (1/3) // Rome seen by Butor (1/3)
Deux événements sans lien apparent se sont rencontrés ce week end :
1- je suis en train de lire « La Modification » écrit par Michel Butor à l’âge de 30 ans,
2- je suis retourné à Rome après 17 ans sans mettre les pieds dans cette ville…
Pourquoi ? Parce que le deuxième personnage le plus important de ce livre se trouve être la ville de Rome !
A la recherche des lieux parcourus par son héros il y a tout juste 50 ans. De la station Termini jusqu’à l’angle de la via Monte della Farina et de la via Barbieri. Entre enquête policière, guide intimiste et voyeurisme historique.
Extrait.
[…]
Dans la grande gare transparente de Termini, vous l’avez aidé à descendre, vous lui avez porté ses paquets, vous avez traversé le hall ensemble, vous lui avez offert le petit déjeuner, contemplant derrière les grands panneaux de verre les ruines de la construction de Dioclétien illuminées par le jeune soleil superbe, vous avez insisté pour qu’elle profite de votre taxi, et c’est ainsi que vous êtes arrivé pour la première fois devant le 56 Monte della Farina, dans ce quartier que vous ne connaissiez presque pas.
Elle ne vous avait pas dit son nom ; elle ignorait le vôtre ; vous n’aviez point parlé de vous revoir, mais comme le chauffeur vous ramenait par la via Nazionale jusqu’à l’Albergo Quirinale, vous aviez déjà la certitude qu’un jour ou l’autre vous la retrouveriez, que l’aventure ne pouvait se terminer là, et qu’alors, vous échangeriez vos identités et vos adresses, que vous conviendriez d’un lieu pour vous revoir, que bientôt elle vous ferait pénétrer non seulement dans cette haute maison romaine où elle était entrée, mais encore dans tout ce quartier, dans toute une partie de Rome qui vous était encore cachée.
mercredi 5 décembre 2007
Roi ou Fou ? // King or Fool ?
Etonnant effet d'optique involontaire au tirage de ce cliché : la lumière des spots de ma salle de bain polonaise, joue à me dessiner une courronne de pacotille sur la tête... Suis-je le roi ou bien son fou ?